Dans le tatouage, comme en tout, il y a des modes. Que l’on peut, si on veut éviter les gros mots qui tachent et fâchent, appeler tendances. C’est humain, ça a toujours fonctionné ainsi : les idées circulent, séduisent, on est influencé qu’on le sache ou non, que l’on ne l’accepte ou non. Les tatoueurs et tatoueuses eux-même, dans leurs pratiques et leurs choix techniques et artistiques, véhiculent des styles, motifs, techniques, qui sont plus ou moins populaires, plus ou moins élitistes, plus ou moins validés dans différents cercles sociaux.
Alors bien sur, la nature du tatouage et son aspect irréversible appelle à dépasser – autant que faire se peut – les simples tendances pour trouver ce qu’il nous plait réellement et qu’on sera prêt à porter toute notre vie.
Car l’idée de mode et de mainstream nous fait frémir et l’acte d’encrer sa peau reste perçu comme une décision radicale, unique, personnelle et artistique. A l’inverse des personnes qui osent choisir parmi une planche d’idéogrammes écrits avec les pieds, ou celles qui préfèrent un signe infini sur le poignet, un dauphin sur la cheville, et que l’on accuse de jeter l’opprobre sur l’ensemble de la pratique du tatouage, en la rendant anecdotique et superficielle.
Mais est-ce si simple que ça (indice : non), est-ce qu’on peut arbitrairement trancher entre les tatoué·e·s de bon goût et les autres? Sur quoi reposent nos critères et nos jugements?
Lire la suite →